J’ai redécouvert la région de long en large en prenant les départementales, du levé du soleil, à la nuit tombée.
Seul ou avec un sac de sable : un total bonheur !!
Mais j’ai comme l’impression de commencer à tourner en rond.
Ce ne sont que des ballades de l’aprèm …
Il me faut autre chose : un petit road trip de quelques jours !!
Je dévore les comptes-rendus de sorties et le dernier road trip magasine.
Je feuillette de vieux Guides Verts.
Je parcours la France via des cartes Michelin et Google Maps
Je réfléchis sur plusieurs road books possibles.
J’échange par MP avec quelques seveners généreux (merci à eux).
Il y a quelques années encore, j’avais pour terrain de jeu de prédilection la haute montagne.
Je commençais à respirer à 1500 m d’altitude et je m’éclatais totalement à plus de 3000 mètres.
Ca serait bien, un peu de montagne !!??
Mais en Cat’, je ne suis jamais sorti de mon bac à sable !!
Vézelay « culmine » à 339 mètres.
La montagne !!
Ca peut paraître un peu présomptueux de ma part
Qui plus est, en août : de nombreux vacanciers, des fortes chaleurs, des orages d’été …
Mais comme le dit si bien la chanson :
« et si on devait mourir demain … qu’est-ce que tu ferais ?? »
La vraie question est :
« Pourquoi attendre un tel ultimatum ?? »
Ce sera donc «passo dello Stelvio » !!!
2758 mètres d’altitude
Presque 2000 kilomètres A / R
Aucune résa d’Hotel
2 sacs de couchage pour une éventuelle nuit à la belle étoile
1 brosse à dent
De la crème solaire
Et Carpe diem …
...
Bien sûr, on ne se lance pas dans un tel projet sans un minimum de préparation :
Pour le physique,
Sur tout le mois de juillet, je vais m’astreindre à une sieste par jour et garder les doigts de pied bien en éventail (je crois que je tiens un concept là !?)
Pour le mental,
Je suis 7 777 777 puissances 7 fois plus motivé que pour descendre la poubelle !
Ça va donc le faire …
Pour la logistique,
Un entretien téléphonique avec mon assureur pour me confirmer que pour tout rapatriement nécessaire du véhicule …
j’en serai de ma poche !
Un entretien téléphonique avec ma banquière pour l’entendre me parler des taux de change & frais annexes
Juste pour le plaisir
Et puis, ça passe mieux comme ça !
Pour la Cat,
Une visite pré-vol
J’en profite pour vider « la boite à gant arrière » rempli de « on sait jamais, ça peut servir »
Quelques kilos de gagnés pour le rpp
Et hop ! Here we go …
Et puisque l’on ne fait pas ça tous les jours, autant s’appliquer et en profiter : une dizaines de col à plus de 2000 m sont au programme
Y a plus qu’à attendre « la fenêtre » pour une météo complaisante !
…
Première semaine d’août, la météo « europe » annonce les 8 prochains jours avec du soleil
Ça commence à sentir bon … même très bon !!
Il y aura le we de 15 août à gérer
Mais avec un peu d’anticipation, je prendrais les départementales
car les « chicanes mobiles » n’ont pas l’habitude de s’y entasser
Je compte les jours
Ce matin, mon sds porte-bonheur m’annonce pouvoir se libérer
Les cotisations pour la retraite & sécurité sociale attendront
Le rpp va en prendre un coup mais c’est mieux à deux, non !??
…
Jour « J » – Auxerre – Bonnétage
Direction la Suisse avec un petit passage par le Jura & le Doubs pour empreinter des routes sinueuses à souhait.
J’ai choisi de passer la frontière par La Chaux de fond
Je demande donc à « Agathe » (nom de la voix du gps) de me faire arriver à Bonnétage par la D20.
J2 – Bonnétage – Interlaken (Beatenberg) via Bern
Nous prenons la D242 : ça y est, c’est parti !! ou presque …
Nous pénétrons en Suisse au détour d’un pont.
Nous décidons de passer Neuchâtel pour faire une petite halte à Bern.
Mon idée est de s’arrêter dans la « Gerechtigkeits-gasse »
pour faire découvrir à Géraldine, « les küsses », spécialités de la confiserie « Tschirren ».
Nous reprenons notre chemin.
La route qui longe le lac de thoun est un vrai régal de part le tracé mais aussi par le paysage qui s’offre à nous.
A l’entrée d’Interlaken, je prends à gauche, pour rejoindre Beatenberg et arriver à notre hôtel.
La montée est une belle mise en jambe pour les jours à venir.
Pour le plaisir, je redescends sur Thoun par cette même route.
J3 – Interlaken (Beatenberg) – St Gothard
Le levé de soleil sur les cimes des montagnes nous laisse à penser que cela va être une belle journée.
Nous prenons le petit déjeuner avec cette vue magnifique.
La portion de route qui longe le lac de Brienz n’a rien à envier à celle d’hier.
Nous décidons même de nous arrêter pour boire un petit café en bord de lac à la couleur d’émeraude.
Le road book prévoit de passer par le Gimselpass (2165), le col de la Furka (2431) pour rejoindre le col du St Gothard (2018).
Monter, descendre, pour remonter.
Redescendre pour mieux remonter : c’est un vrai régal !!
Et comme cela ne suffit pas, après avoir déposé les bagages à l’hôtel, le road book continu sur la lancée par une boucle.
Nous poursuivons donc par le Nufenenpass (2478) et repassons par la Furka (2431) et re-St Gothard !!
Le tout avec une météo idyllique et sans les portes : c’est fabuleux !!
Nous découvrons la Trémola, ancienne route d’accès au St Gothard, entièrement pavée.
Qd on connaît les « emmerdes » pour paver les 20 m² devant le garage : respect !!! pour l’avoir fait sur plusieurs kilomètres avec les moyens techniques et humains de l’époque.
Depuis hier, nous avons croisé de belles cylindrées à deux ou quatre roues mais aussi des moyens de locomotions plus ou moins L.I.R.
Et une seule cat’, LA seule de tout le périple.
Alors, pour me consoler
Et au couché du soleil, j’ai pu entendre le « rugissement » si particulier d’une Ferrari.
j’ai imaginé l’heureux propriétaire venant se dégourdir après une journée de travail …
J4 – St Gothard – Zernez via St Moritz
Le soleil se lève promettant encore une belle journée.
Nous devons rallier l’Oberalpass (2044), crocheter par la via Mala et gravir le Julier Pass (2284).
C’est un vrai plaisir …
15h - A la réception de l’hôtel, la météo des jours à venir est affichée : la pluie est annoncé !!
Nous décidons de modifier le road book et d’enchaîner avec le col du Stelvio (2758) pour finir la journée.
Nous voilà donc déjà repartis.
Il était initialement prévu, pour la journée du lendemain, de monter au Stelvio et de redescendre par Bormio, rallier Tirano et revenir sur St Moritz en passant le col de Bernina (2328). Ce sera pour une prochaine fois.
Ce changement inopiné s’avérera être une très, très bonne idée :
Car premièrement, nous découvrirons que la descente vers Bormio est fermée.
Et deuxièmement, la combinaison de différents facteurs (fin de journée, jour en semaine et peut-être chance) nous permettrons de réaliser une virée incroyable !!
Une voiture à doubler à la montée.
Jolie descente du côté italien.
Une voiture à doubler à la remontée sur les 42 virages.
Une moto « ouvreuse » pour redescendre sur Santa Maria.
Et le ruban d’asphalte pour moi tout seul jusqu’à Zernez.
Le virage n°7
Il y a si peu de monde que je peux me permettre le lux de garer « Pénélope » sous LA pancarte pour faire LA photo.
...
