Re: Mille Sabords, par les moustaches de plexiglass...
Publié : 12 févr. 2011, 08:22
En aérodynamique, des choses insignifiantes peuvent parfois tout changer.
Un exemple classique est celui de je ne sais plus quel hélico (je dirais l'écureuil de mémoire). EN version mono turbine, tout bien. Un jour, ils ont voulu faire une évolution bi turbine. Cela imposait de faire un petit bossage sur le fuselage au niveau des turbine. Essais en vol et le proto était totalement devenu instable. Il a fallu par chance voler au dessus d'un plan d'eau en fin de journée pour se retrouver maculés de moustiques ... et constater que le bossage déventait les ailerons stabilisateurs de queue. Il a suffit de leur rajouter 20 cms et la version bi turbine était devenue bonne pour le service.
Donc faut pas comparer l'aileron des 911 qui lui fonctionne sur le principe de la réaction = ca renvoie de l'air vers le haut donc ca pousse d'autant la voiture vers le bas avec des moustaches dont le rôle est avant tout de dévier un flux d'air, ce qui peut avoir un impact important sur un autre flux d'air.
Un autre exemple comme quoi ce n'est pas la surface qui compte : en parachutisme militaire, on saute avec des coupoles de 72 à 90 m2 selon les nations. Avec ca, le choc à l'atterrissage est pour le moins viril. Mais les comandos ou les chuteurs utilisent eux des parachutes rectangulaires dont le choc à l'atterrissage est à peu près équivalent à sauter d'une chaise. Et ces parachutes (appelés ailes en fait) font une vingtaine de m2 soit à peu près le quart de la surface de la coupole pour un pouvoir porteur bien supérieur. La différence est qu'ils utilisent des principes d'aérodynamique différents. Une aile vole = 2/3 de sa portance est générée par une dépression sur le dessus de la voile. Ca lui impose la contrainte de devoir avoir une vitesse horizontale pour maintenir cette dépression et présente l'inconvénient de pouvoir décrocher (si la vitesse horizontale devient trop faible, les filets d'air ne collent plus à l'aile et donc la dépression ne se fait plus, il ne reste plus que le tiers de portance généré par la surpression dessous l'aile. Une coupole ne tient en l'air que grace à cette surpression et n'a pour ainsi dire pas de vitesse horizontale (en faisant une traction, on peut prendre 0.5m/s de mémoire).
Et au delà de la portance, les moustaches peuvent avoir un effet stabilisateur: j'avais un vieux casque moto qui me torturait les muscles du cou passé une certaine vitesse (pas de bulle sur la Yam Vmax). Je me suis fendu d'une casque avec les petits bosselages de kéké. Ca a changé ma vie: La force était toujours similaire, mais elle restait tout le temps de face, contrairement au casque précédente où ma tête était balancée continuellement de gauche à droite.
Maintenant sur la Cat S3, à mon avis les écoulements en général sont tellement pourris que le gain des moustaches doit être bien marginal et donc c'est surtout pour le look, peut être un peu pour la stabilité et les bruits aéro.
Un exemple classique est celui de je ne sais plus quel hélico (je dirais l'écureuil de mémoire). EN version mono turbine, tout bien. Un jour, ils ont voulu faire une évolution bi turbine. Cela imposait de faire un petit bossage sur le fuselage au niveau des turbine. Essais en vol et le proto était totalement devenu instable. Il a fallu par chance voler au dessus d'un plan d'eau en fin de journée pour se retrouver maculés de moustiques ... et constater que le bossage déventait les ailerons stabilisateurs de queue. Il a suffit de leur rajouter 20 cms et la version bi turbine était devenue bonne pour le service.
Donc faut pas comparer l'aileron des 911 qui lui fonctionne sur le principe de la réaction = ca renvoie de l'air vers le haut donc ca pousse d'autant la voiture vers le bas avec des moustaches dont le rôle est avant tout de dévier un flux d'air, ce qui peut avoir un impact important sur un autre flux d'air.
Un autre exemple comme quoi ce n'est pas la surface qui compte : en parachutisme militaire, on saute avec des coupoles de 72 à 90 m2 selon les nations. Avec ca, le choc à l'atterrissage est pour le moins viril. Mais les comandos ou les chuteurs utilisent eux des parachutes rectangulaires dont le choc à l'atterrissage est à peu près équivalent à sauter d'une chaise. Et ces parachutes (appelés ailes en fait) font une vingtaine de m2 soit à peu près le quart de la surface de la coupole pour un pouvoir porteur bien supérieur. La différence est qu'ils utilisent des principes d'aérodynamique différents. Une aile vole = 2/3 de sa portance est générée par une dépression sur le dessus de la voile. Ca lui impose la contrainte de devoir avoir une vitesse horizontale pour maintenir cette dépression et présente l'inconvénient de pouvoir décrocher (si la vitesse horizontale devient trop faible, les filets d'air ne collent plus à l'aile et donc la dépression ne se fait plus, il ne reste plus que le tiers de portance généré par la surpression dessous l'aile. Une coupole ne tient en l'air que grace à cette surpression et n'a pour ainsi dire pas de vitesse horizontale (en faisant une traction, on peut prendre 0.5m/s de mémoire).
Et au delà de la portance, les moustaches peuvent avoir un effet stabilisateur: j'avais un vieux casque moto qui me torturait les muscles du cou passé une certaine vitesse (pas de bulle sur la Yam Vmax). Je me suis fendu d'une casque avec les petits bosselages de kéké. Ca a changé ma vie: La force était toujours similaire, mais elle restait tout le temps de face, contrairement au casque précédente où ma tête était balancée continuellement de gauche à droite.
Maintenant sur la Cat S3, à mon avis les écoulements en général sont tellement pourris que le gain des moustaches doit être bien marginal et donc c'est surtout pour le look, peut être un peu pour la stabilité et les bruits aéro.