Alors, pour le résumé du compte rendu, ce fut la journée idéale : départ le matin vers 8 heures de la maison, madame même pas en retard sachant que la veille, la RS2 avait enfin réussi à passer son CT Suisse (un truc débile : ils m'ont recalé car mes freins étaient oxydés : forcément, quand on roule l'hiver, les bols rouillent, mais ca freine très bien. Là j'ai monté des neufs : ca freine moins fort et 26% d'écart car pas rodés => c'est OK. Je les démonte avant ce soir pur finir les autres).
Petit voyage en train avec des paysages toujours aussi jolis notamment quand on passe le long du lac de Neuchatel. Pas un bruit dans le train, le bouquin de Chris Rees en lecture. On arrive chez K, un petit thé et le temps de règler qqes détails (le gars avec qui je devais faire le tour de l'auto était occupé au tel car Freddy avait un moteur explosé à Hockenheim => fallait tenter de règler le souci au tel.
Nous voila donc partis avec avec le missile orange sur notre petit tour habituel de test. Après 30 mn de roulage, les conclusions sont que cette auto est effectivement très performante, mais du coup, c'est un poil too much pour moi. Je m'explique : le chassis rien à dire si ce n'est qu'il doit falloir rouler bien plus vite que ce que je ne me permets de le faire sur route pour commencer à en voir les limites. la boite est juste en parfait accord avec le reste, ferme et précise à souhait,bien étagée, les freins se font juste oublier (on n'arrive pas à imaginer que ca puisse être un problème sur certaines autos). Bref, la CSR est effectivement une auto très aboutie, en tout cas celle là.
Mais bon, là je vous fais languir, car vous allez me demander :"Et ce moteur alors?" Et bien c'est vrai que ca pousse bien fort quand on va le chercher dans sa plage d'utilisation, que la longueur de la plage d'utilisation est un vrai plus. En revanche, le prix à payer pour tout cela est une utilisation chiante à bas régime : manoeuvrer en ville à basse vitesse n'est plus du tout un plaisir : le moteur m'y est pas à l'aise du tout : la faute très probablement au volant moteur bien trop light pour une telle utilisation. Pour moi, on a quitté ici le concept de l'auto de route performante pour arriver au track car avec une immat qui permet d'aller tourner sans prendre de remorque pour peu qu'on n'ait pas ville à faire.
Donc ce qu'on apprend, c'est que la CSR est une bonne auto très efficace et rassurante, mais que Freddy est mécano, pas magicien et que pour trouver des CH sur un atmo, faut sacrifier la souplesse à bas régime. On obtient alors un magnifique moteur de course. Je pense comme Arno que si j'avais une CSR, je n'irais pas jusqu'au bout de cette prépa et sacrifierais un peu de perf pour gagner en confort de roulage au quotidien.
Vient ensuite la S7C. Tout d'abord, tour du proprio en Allemand car Marcel, le seul gars qui connait ben la voiture et qui est présent ce jour ne parle que teuton. Pour moi pas trop grave, à défaut de la parler encore (je pratique rarement), je le comprends encore très bien et surtout, le Suisse-Allemand n'as apparemment pas ou peu de différences avec l'Allemand dans le vocabulaire mécanique. Mais pour les non germanophones (comme ma femme), vaut mieux s'assurer que Freddy ou un franco/anglophone soit présent quand vous lui rendez visite).
On fait donc le tour de l'auto, on regarde les trucs spécifiques comme la batterie dans le coffre, le niveau d'huile du carter sec, comment marche l'écrou central des jantes, les pressions de pneus, etc...
Mais bon, c'est pas tout ca, on a de la route à faire => départ 12h30. Un peu d'autoroute pour commencer : On voir bien que la voiture a une géométrie typée piste qui a tendance à suivre les bosses et ornières : rien de vicieux, mais faut juste bien tenir le volant. 2 excellentes surprises : A 140, le turbo ne souffle pas, les pieds sont donc tièdes mais en aucun cas brulants comme sur la 1.6 et à ce rythme, l'autonomie est désormais celle d'une voiture et plus celle d'une moto. On a croisé au passage quelques belles autos comme cab Féfé des sixties, coupé Alfa Zagato de 72, des 911 classics

, etc...
Arrive le moment ou on peut tester pour de vrai l'auto sur des routes faites pour. En gros, on arrive à prendre environ 200 sur un profil type départementale sinueuse, la vitesse de croisière étant entre 140 et 170. Faut tout de même faire attention à ces hautes vitesses car la géométrie n'est pas encore calibrée pour les routes dégradées. La boite de vitesse est parfaite : ca pousse de partout sur tout rapport. Arrive le juge de paix que sont les 10 kms de montée au chalet. Nous sommes un samedi, le premier ou il fait beau depuis une éternité donc tout le monde monte pour profiter de la montagne. Du coup, les motards sont venus en masse limer le bitume, les cyclistes aussi tout comme les conducteurs du dimanche.
Je me dis donc que ce sera pas aujourd'hui que je pourrai m'amuser. Mais en fait non : la S7C permet de doubler tout ce qui roule à tout endroit et donc de profiter de tout trou de 20m sur la voie d'en face pour dépasser. J'ai fini par me retrouver sur une portion claire avec des motards : la S7C permet de ne rien lacher à l'accélération par rapport à une moto et ... de doubler à l'extérieur au premier virage venu.
Comme le moteur prend depuis très bas, ca pousse fort, mais y'a jamais le coup de bambou si caractéristique des 911 turbo. Et étrangement, la puissance passe au sol sans le moindre problème, juste un léger drift et 2 et 3, mais pas de grosse dérobade. Les freins sont sans souci Et la cerise sur le gateau, tout ce petit monde ne chauffe pas du tout : l'eau reste à 80, l'huile à 90 et la température d'air d'admission décolle juste assez pour voir que le mano marche mais ca ne dépasse pas 40°C. On a d'ailleurs croisé une Atom à la descente => si ce LF est sur le forum, qu'il n'hésite pas à se faire connaitre => j'aimerais bien l'avoir comme camarade de jeu (ainsi que tout autre LF dans la région Genevoise).
Donc au final, je suis hyper content de cette auto qui correspond parfaitement à mon cahier des charges = pouvoir me ballader tranquille sur le couple et à tout moment doubler toute chose ayant une plaque d'immatriculation pour pouvoir assouvir mon quart d'heure colonial

. Donc ce qui étonne au final, c'est de réussir à obtenir des perfs de très haut niveau dans une auto qui reste conduisible. La seule ombre au tableau étant l'embrayage en métal fritté qui demande du doigté pour les démarrage : ce sera un peu rude pour madame au départ et moi je redécouvre le stress du jeune conducteur lors des démarrages en cote en ville ou on ne peut pas faire un départ style boulet de canon et ou donc il faut surfer avec cet embrayage on/off ce qui est un art stressant. Heureusement, y'a apparemment un gros volant moteur qui fait qu'on ne cale jamais.
Bref, le panard!!!
